Le parc Stanley est superbe et important parc urbain de Vancouver (C.-B.). C'est le territoire traditionnel de différents peuples autochtones côtiers, il est reconnu comme lieu historique national du Canada – et il fait également partie d'une Zone importante pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité au Canada (ZICO BC020). Ce parc est l'habitat et l'escale de nombreuses espèces d'oiseaux côtiers et marins du nord-ouest du Pacifique, y compris les garrots, les macreuses, les hérons, les cormorans et quelques dizaines d'autres espèces d'oiseaux aquatiques – certaines d'entre-elles en nombre significatif au niveau mondial. En 1995, un projet a été exécuté pour la première fois le long de la digue du parc Stanley pour étudier la présence, l’abondance et la répartition d’une espèce d’oiseau marin (Garrot d’Islande). Heureusement, ce projet a ensuite été élargi pour étudier toutes les espèces d'oiseaux marins chaque année dans le parc Stanley grâce à un effort de coopération entre le British Columbia Institute of Technology (BCIT), le Service canadien de la faune (qui fait partie d'Environnement et Changement climatique Canada – ECCC) et la Stanley Park Ecology Société. Le « Dénombrement d’hiver des oiseaux du parc Stanley », alimenté par les visites hebdomadaires d'étudiants et d’étudiantes du BCIT, a maintenant 23 ans et a permis d’amasser une grande quantité de données sur les espèces d'oiseaux marins dans le parc Stanley. Ces données sont essentielles pour établir des références pour les perturbations environnementales, y compris les déversements d'hydrocarbures et les changements climatiques, ainsi que pour documenter les tendances démographiques des populations d'oiseaux aquatiques.
Le défi pour le Projet Living Data était de rassembler ces données amassées sur plusieurs années dans une seule base de données et de la rendre compréhensible à long terme. De nombreuses années de collecte de données requièrent de nombreuses personnes (51 en tout) pour collecter et saisir les données. Il en résulte plusieurs formats et conventions de nomenclature. La variation dans les formats de collecte de données entre les années, ou les semaines, ou même les jours était étonnante. Les fichiers (plus de 80) comprenaient généralement plusieurs feuilles de calcul, en format vertical et horizontal, des tableaux imbriqués, des fichiers pour des dates d'échantillonnage individuelles et des noms de fichiers non informatifs (par exemple, « best Data.xls »). Le nombre de noms de colonnes différents dépassait 60 et il y avait plus de 70 niveaux pour une variable environnementale donnée (cloud_cover). Un autre défi important était de s'assurer que toutes les données collectées étaient incluses dans l'ensemble de données, ce qui demandait de faire le suivi des données qui n'étaient pas dans les fichiers en contactant des personnes ayant précédemment travaillé sur le projet ou ayant collecté les données. Certaines données avaient été stockées sur CD et conservées dans des bureaux pendant plus d'une décennie. Cet ensemble de données constituait un grand défi depuis le premier jour, mais il était facile de trouver la motivation pour y travailler en se remémorant l'effort de très nombreux étudiants et étudiantes, chercheurs et chercheuses ayant dénombré les oiseaux tôt le matin, chaque semaine, chaque hiver, et ce, durant plus de deux décennies. Pour cette base de données, le Projet Living Data s'est concentré sur la récupération, la normalisation et l'assemblage des données collectées au cours de ces 23 années dans un ensemble de données complet. Des métadonnées ont été générées pour garantir que les données seront faciles à comprendre et à analyser à l'avenir alors que la base de données s’accroit. Pour ce faire, Jenny Munoz, doctorante, a travaillé avec la chercheuse Megan Willie (ECCC) et a reçu un soutien continu de la part du chercheur Sean Boyd (ECCC), des instructeurs du BCIT Danny Catt et Lauri Stoot, ainsi que de nombreux étudiants et étudiantes. La base de données des oiseaux aquatiques d'hiver du parc Stanley compile maintenant des données sur l'occurrence, l'abondance et la répartition des oiseaux marins au niveau de l'espèce collectées systématiquement et sur une base hebdomadaire entre septembre et avril le long de la digue du parc Stanley de 1995 à 2019. Elle comprend 29 544 détections d'espèces d'oiseaux, associées à 22 zones géoréférencées. Chaque détection est accompagnée de 38 colonnes de variables taxonomiques et environnementales standardisées. La base de données est complétée par des métadonnées descriptives, qui documentent les changements et les incohérences dans les méthodes au cours de la période d'étude et fournissent d'autres informations essentielles sur l'ensemble de données. Cette base de données sera importante pour l'analyse des tendances spatiotemporelles chez les oiseaux marins et sera bientôt accessible dans un référentiel du gouvernement du Canada (portail du gouvernement ouvert).
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May 2024
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