Le chercheur et sa recherche : Roy Turkington a commencé sa carrière scientifique à l’Ulster University, dans son Irlande du Nord natale, où il a obtenu un baccalauréat en science. Peu de temps après, il joignait la Bangor University (Wales) où il a effectué son doctorat avant de traverser l’Atlantique et d’accepter un stage postdoctoral à l’University of Western Ontario. Il s’est joint au corps professoral de l’University of British Columbia en 1977. Il y a travaillé 37 ans, prenant sa retraite en 2015. Roy Turkington est d’abord un phytoécologue qui a effectué des recherches sur le terrain dans une grande variété d’écosystèmes incluant non seulement la région de Kluane en Arctique, les prés de chênes de Garry sur l’Île de Vancouver et les prairies du centre de la Colombie-Britannique, mais allant jusqu’au désert du Néguev en Israël et jusqu’aux forêts du sud de la Chine (Fraser et coll. 2016). Ses nombreuses années de recherche se sont concentrées sur une question fondamentale en écologie : pourquoi retrouve-t-on certaines espèces à certains endroits, et comment fonctionnent les communautés qui en résultent? Pour répondre à cette question et à des questions connexes, il a combiné études sur le terrain et en parcelles expérimentales (certaines atteignant 1 km2) pour tester les principaux déterminants de la structure communautaire tels que la compétition, le stress et les perturbations. La base de données et le sauvetage des données :
Les données concernées par ce projet proviennent d’une compilation de près de 20 ans de données sur une expérience conçue pour démêler les contrôles ascendants et descendants des plantes de sous-bois au Yukon. L'un des principaux herbivores de ce système est le lièvre d'Amérique, célèbre pour sa dynamique de population cyclique. Pendant la première décennie d'une expérience factorielle, de l'engrais a été ajouté à la moitié des parcelles et le broutage du lièvre d'Amérique a été exclu. Après 10 ans, chaque parcelle a été divisée en deux et le traitement a été arrêté dans une des moitiés permettant à l’équipe de Turkington de mesurer le rétablissement des communautés. Les données se composent de la richesse en espèces et des données de couverture en pourcentage pour près de 80 espèces de plantes de sous-bois sur deux sites de 16 parcelles. Au début du stage du Projet Living Data, les données de chacune des années étaient consignées dans différentes feuilles de calcul. En plus, comme vous pouvez l'imaginer avec une expérience de longue durée, de nombreuses personnes ont pris part à la collecte de données, chacune avec sa propre façon d'enregistrer et d'entrer des données. Afin de permettre le sauvetage des données, il était ainsi nécessaire de reformater chaque fichier dans un format compréhensible et bien organisé, et finalement de joindre tous ces fichiers en un seul ensemble de données. Un autre grand défi était de décrypter la méthode utilisée pour enregistrer les noms des espèces : il s’agissait parfois seulement d’un nom de genre, d’autres fois d’un nom commun comme « autres graminées », et, parfois, juste d’un nombre – qui, ce fut finalement découvert, correspondait à un nom d'espèce consigné dans un journal de bord. Des contrôles de données ont été intégrés au code pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'erreurs de saisie de données discernables. Des graphiques de Whittaker ont également été réalisés pour visualiser le changement dans l'abondance des espèces au fil du temps : cette étape permettant de s’assurer que les techniciens et techniciennes aient correctement identifié les espèces. Référence utilisée pour la description de ce projet : Fraser, L., Cahill, J., & Lortie, C. (2016). Roy Turkington and his legacy to the science of plant ecology. Plant Ecology, 217. doi.org/10.1007/s11258-016-0661-2
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