Stagiaire en sauvetage de données : Mannfred Masahiro Asada Boehm Sharpsand Creek est situé à environ 60 km au nord de Thessalon, en Ontario. Des recherches approfondies sur les feux de forêt ont été menées par Brian Stocks et Doug McRae (Service canadien des forêts) des années 1970 au début des années 1990 sur ces terres publiques. Les plus anciennes données portant sur Sharpsand Creek ont 50 ans, et proviennent principalement de brûlages expérimentaux. Les données recueillies comprennent des inventaires forestiers avant brûlage, des données sur le comportement du feu et des analyses de la régénération, des sols et de la végétation après incendie. Ces brûlages expérimentaux ont généré une mine de données. Certaines ont permis la publication d’articles importants dans la science des feux de forêt. D’autres sont restées, jusqu’à récemment, non numérisées et inaccessibles au public. De nos jours, il serait presque impossible de reproduire de telles études de brûlages expérimentaux à grande échelle en raison des risques encourus. Depuis les années 1990, les recherches menées à Sharpsand Creek sont passées du brûlage expérimental à l’étude de la dynamique de l’humidité de l’humus forestier. Ces études ont été utilisées dans la création et les révisions de la Méthode canadienne d’évaluation des dangers d’incendie de forêt (MCEDIF – le système national d’aide à la décision en matière de feux de forêt). L’étude de l’humidité de l’humus forestier utilisait un échantillonnage destructif afin de quantifier les effets de la densité et des variables climatiques du peuplement (température de l’air, humidité relative, vent, pluie, température et humidité du sol et rayonnement solaire).
Les données historiques de Sharpsand Creek sont précieuses pour la recherche actuelle sur les feux de forêt. Les scientifiques du Service canadien des forêts continuent de chercher, de numériser et de compiler en base de données toutes les études connues ayant eu lieu à Sharpsand Creek. La base de données, en pleine expansion, compte désormais plus de 600 entrées, dont 700 images capturant la dynamique des feux de forêt qui n’étaient auparavant attribuées à aucun projet spécifique. Au cours de mon stage du Projet Living Data, j’ai écrit une série de scripts pour automatiser l’annotation et le tri de ces données dans une structure de dossiers hiérarchique et chronologique. Cela a permis au Service canadien des forêts d’intégrer ces données historiques dans le développement de la prochaine édition de la MCEDIF. Les scripts et un sous-ensemble des données triées sont hébergés sur le projet Open Science Framework : https://osf.io/2np87/. Comments are closed.
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